L’heure des adieux. C’était le moment de les quittaient. Eux, c’est parent. Ils n’avaient jamais été là pour elle. Trop occupés par leur vie professionnelle. Le traqueur lui avait laissé une dizaine de minutes, avant de partir pour cette école.
La jeune fille et ses parents se firent face silencieusement, le regard de Maria suffisait à leur faire comprendre qu’elle partait, pour de bon. Ils n’avaient jamais rien ressenti pour elle, du moins c’est-ce que pensait la jeune fille. Ses bagages en mains, les minutes passaient horriblement lentement. La jeune fille leur tourna le dos prête à partir, mais au dernier moment ils s’exprimèrent.

-Tu vas nous manquer. Prend soins de toi.

Pour la première fois ils offrirent un semblant d’affection à leur fille, pour une fois, elle crue voir un regard attristé dans leurs yeux vides d'émotions, généralement. Elle ferma les yeux lentement puis sur ses lèvres un sourire se dessina.

-On se reverra quand je serais devenu… Euhm, bonne question. Devenue quoi d’ailleurs?

Elle posa son index sur sa bouche, réfléchissant, toujours en gardant ce petit air ingénu au visage. Ses parents ne purent s’empêcher de rire. Maria rit elle aussi, depuis quand n’avait-elle pas eu un moment de complicité intense avec eux? Longtemps. Elle aurait voulu leur dire, que malgré la rancune qu’elle avait envers eux , elle les aimaient. Mais, le traqueur se mit à débarquer de nulle part disant placidement un « C’est l’heure. ». Si Maria n’était pas une fille joyeuse clamant la non-violence, elle l’aurait claqué et envoyait valser ailleurs. Cependant, elle n’était pas comme ça. Elle rit amusée et sautilla en direction du traqueur, tout en faisant un dernier signe de main à son père et sa mère.

Elle et le traqueur marchèrent, non pas en silence. Le pauvre était tombé sur la mauvaise personne. En effet, Maria lui parlait de chose en tous genres, tous sauf de cette école. A croire qu’elle avait oublié qu’elle allait dans une école de sorciers et non pas de mode! Le pauvre traqueur allait sûrement être traumatisé à vie par les mots « Prada » « Chanel » « Versace » etc.
C’est seulement quand ils s’arrêtèrent que la jeune fille posa la question qui tue :

-Au faite Monsieur bizarre, on va où déjà? L’école Emag…Emagnifique? Ou je sais pas quoi?

Et le tout accompagnée d’un sourire radieux. S'ils avaient été dans une bande dessinée, le traqueur serait soit tomber à la renverse, soit une grosse goutte de sueur aurait perlé derrière son crâne. Mais ce ne fut pas le cas. Il resta de marbre et pour la deuxième fois il lui répéta précisément, les mots de leur première rencontre :

-Emagir, l’école des sorciers.

-Ah et elle se trouve où d’ailleurs? Demanda-t-elle des yeux pétillants.

-C’est un secret. Pour des raisons confidentielles, Monsieur le directeur ne veut pas qu’on sache la position exacte de l’école. Il est donc de mon devo… Vous m’écoutez?!

-Hein? Oooh, regardez le jolie oiseau là-bas!

Un petit oiseau volait dans le ciel, effectivement. Maria sautillait comme une gosse de douze ans, ignorant royalement le traqueur, qui soit dit-en passant soupira. Il mit une main sur l’épaule de la jeune fille. Cette dernière faisait des signes à l’animal qui n’était même plus dans son champ de vision , trop haut. Plus pour longtemps. Elle se retrouva à la hauteur de ce dernier, en un clin d’œil, puis bientôt il devenu une fourmi. «  Ce pourrait-il que… Je vole?! ».

-Oooooh mon Dieu je v-vo…

-Nous sommes arrivés. Dit le traqueur, impassible.

Maria se tourna et vit quelque chose qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de voir. Devant-elle un se présenter un lieu immense. Et au milieu un bâtiment imposant se présenter. Des bêtes bizarres à trois yeux marchaient tranquillement. Des arbres de couleurs violettes et pleines d'autres choses surnaturelles apparaissaient sous les yeux ébahis de la fille. « Waw » se dit-elle. Néanmoins elle fit une moue boudeuse.

-Pourquoi, y a pas ,comme dans Harry Potter, des gens sur des balais?

Il ne répondit pas, puis il disparut avant qu’elle n’ait pu protester. Miss Davidson devait se débrouiller seule. Ses lourds bagages en mains elle avançait vers l’imposant bâtiment. Plus que deux mètres la séparaient de la grande porte, au loin elle vu une femme. Visiblement elle l’attendait, Maria crépitait de joie. Elle courut en direction de la femme. Mais, manque de bol, elle se prit ses pieds dans ses pieds.
À son grand regret, elle fit coucou aux pavés. Se relevant péniblement, elle époustoufla son haut et sa jupe. Puis elle fit face à la Dame qui la regardait de toute sa hauteur. Cette dernière parut désarçonnait par l’attitude désinvolte de Maria. Enfin, elle prit la parole.

-Vous voilà à Emagir où vous séjourneraient tous le long de votre apprentissage. Je suppose qu’au vu de votre attitude vous êtes une earthly, bien.

-Une quoi?

-Votre chambre est le deuxième du bâtiment A. allez poser vos bagages et essayer de visiter l’école. Même si vous semblais de nature dissipée, ne vous perdais pas dans le bâtiment. Sur ce, je me retire.

Et encore une fois, sans que Maria ne puisse protestait quoi que ce soit, la sorcière disparue. La jeune fille retourna dans ses pensées. Pour une fois elle réfléchissait, sur quoi ? C’était une autre histoire. Puis la jeune fille sourit naïvement se demandant à voix haute :

-Elle a dit quelle chambre, déjà?

Une nouvelle vie s’offrait à elle.